Le groupe Transmontagne était en grande difficulté financière du fait du mauvais enneigement connu ces dernières saisons et de la mauvaise rentabilité des résidences dont il était gestionnaire. Il a été mis en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon en juillet 2007 avec une période d’observation de 6 mois.
Le 16 octobre, en l’absence d’un repreneur global pour la totalité des activités, le tribunal de commerce de Lyon a démantelé le groupe pour permettre la reprise des différentes sociétés qui le constituent par plusieurs repreneurs différents.
La décision du tribunal de commerce de Lyon
Sur les cinq filiales gestionnaires de domaines skiables en France, deux ont été reprises par la Financière Maulin. Ce groupe, qui exploite déjà la station des Sybelles dans les Alpes et était par ailleurs actionnaire très minoritaire (4,25 %) de Transmontagne, a obtenu les stations de Dévoluy et Pra-loup. Les remontées mécaniques de Chamrousse, de Valfréjus et du Lioran devraient être exploitées directement par les communes concernées.
A l’étranger, la station de Bardonnechia a été reprise par des repreneurs italiens. Nous ne savons rien du devenir du Dôme de Dubaï (piste de ski de 650 mètres de long et 122 mètres de dénivelé, située dans un complexe commercial de la capitale des Emirats Arabes Unis, exploitée par Transmontagne).
L'activité de gestion de résidences de montagne de Transmontagne a été cédée au groupe hôtelier français Sofisol. Il s'agit essentiellement de résidences situées dans les stations de Chamrousse, Dévoluy et Valfréjus.
Une dizaine d'entreprises s'étaient portées candidates pour la reprise de Transmontagne, qui a subi des pertes de 8,2 millions d'euros lors de l'exercice 2006-2007. Mais à la dernière minute, les deux principaux repreneurs potentiels, le groupe luxembourgeois Verdoso, spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficultés, et l'actuel directeur général de Transmontagne, Georges Vial, qui ne voulait reprendre que les remontées mécaniques, se sont désistés.
Selon l'avocat de Verdoso, Me Nicolas Bes, son client, qui était le seul candidat à proposer une offre de reprise globale de la société, a finalement jeté l'éponge "à cause du refus du maire de Chamrousse de céder le contrat de sa station à qui que ce soit".
Transmontagne employait près de 270 salariés permanents et plus de mille saisonniers.